L’ail est consommé partout dans le monde quasi quotidiennement. Même si les magasins d’alimentation en vendent, il est très facile et surtout économique de faire pousser son ail soi-même, et ce, même si l’on n’a pas un grand terrain. Il ne faut pas hésiter à le planter dans une plate-bande si c’est le seul endroit disponible. En plus, vous réduirez votre empreinte écologique en mangeant local. Bref, vous avez tout à gagner à faire pousser votre ail à la maison.
Quand planter l’ail?
L’ail se plante généralement à l’automne, environ 4 à 6 semaines avant que le sol ne soit gelé. Cela permet aux racines de se développer avant l’hiver. En Amérique du Nord, la meilleure période se situe entre la fin septembre et la fin octobre. Dans les régions plus douces, il est possible de planter l’ail jusqu’en novembre.
Comment planter l’ail?
Avant de planter l’ail, il faut préparer le sol. Il est conseillé d’amender le sol avec du compost ou du fumier bien décomposé. L’ail préfère un sol bien drainé et riche en matières organiques. L’ail apprécie aussi un sol légèrement alcalin, avec un pH de 6 à 7.
Une fois que le sol est prêt, séparez chacune des gousses du bulbe d’ail. Ce sont ces gousses qu’on appelle caïeux, que vous plantez. Séparez les gousses délicatement juste avant de les planter, sans enlever la peau qui les entoure.
Vous devez planter les caïeux d’ail à environ 5 cm de profondeur, avec la pointe vers le haut. Assurez-vous d’espacer chaque gousse de 10 à 15 cm et de laisser 25 à 30 cm entre les rangs pour que les plantes aient suffisamment d’espace pour se développer.
Une fois les gousses en terre, arrosez-les légèrement. Un paillage avec de la paille ou des feuilles mortes aide à protéger votre ail pendant l’hiver tout en conservant l’humidité. Bien qu’il soit important de maintenir un sol légèrement humide, il ne faut pas le détremper.
L’entretien de l’ail
Même s’il est peu exigeant, l’ail nécessite quelques soins pour assurer une belle récolte. En période de croissance active au printemps, l’ail a besoin d’un arrosage régulier, surtout si les précipitations sont rares.
Si votre sol n’a pas été bien amendé avec du compost à l’automne, l’ail peut bénéficier d’une fertilisation légère avec un engrais riche en azote au début du printemps.
La fleur d’ail
Les tiges florales de l’ail, aussi appelées scapes, sont comestibles et ajoutent une saveur douce d’ail à de nombreux plats. Au début de l’été, la fleur d’ail forme une boucle distinctive avant de se redresser et de produire un bouton floral. Récoltez cette fleur avant qu’elle s’ouvre pour permettre à la plante de concentrer son énergie sur le développement du bulbe.
La période idéale pour récolter la fleur d’ail se situe environ trois semaines après l’apparition des tiges florales, généralement en juin. Pour la récolter, il suffit de couper la tige à sa base, là où émergent des feuilles. La scape peut être utilisée immédiatement en cuisine, crue ou cuite. Essayez-la en pesto ou en l’ajoutant aux soupes ou sautés, c’est un délice.
La récolte
L’ail est prêt à être récolté à la mi-été, en juillet ou en août, lorsque les feuilles commencent à jaunir et à sécher. Assurez-vous de ne pas attendre que toutes les feuilles soient mortes, car cela pourrait faire pourrir les bulbes sous terre.
Pour récolter l’ail, ne tirez pas sur les tiges. Il est préférable de dégager doucement les bulbes avec une fourche ou une bêche pour soulever délicatement la plante du sol. Cela permet d’éviter d’endommager les bulbes. À cette étape, faites attention à ne pas les couper ou les meurtrir, car les blessures peuvent réduire leur durée de conservation.
Une fois l’ail retiré du sol, ne le lavez pas, car l’humidité prolongée peut provoquer de la moisissure pendant le séchage. Il suffit de retirer l’excès de terre en secouant légèrement les bulbes ou en les frottant doucement avec vos mains.
Le séchage de l’ail
Cette étape est cruciale pour conserver l’ail plus longtemps. En vous appliquant bien, vous pourrez conserver votre ail parfois jusqu’à l’année suivante.
Dans un endroit sec et aéré, suspendre les bulbes d’ail par leurs tiges. Assurez-vous que les bulbes soient à l’abri de la lumière directe du soleil et de l’humidité. Si vous n’avez pas la possibilité de les suspendre, il est aussi possible de les étaler en couches simples sur un grillage ou des plateaux dans un endroit sec.
Le séchage, ou cure de l’ail, est d’une durée d’environ 2 à 4 semaines, selon les conditions d’humidité et de ventilation. Les tiges et les feuilles devraient être complètement sèches et croustillantes au toucher une fois le séchage terminé.
Lorsque l’ail est bien sec, coupez les tiges à environ 2 à 3 cm du bulbe et retirez les premières couches de peau extérieure pour éliminer les résidus de terre.
Conservez ensuite l’ail dans un endroit frais, sec et sombre. Un sac en papier brun dans le garde-manger fait l’affaire. Il se gardera plusieurs mois et sera prêt à agrémenter vos plats tout au long de l’année.
Prêts à cultiver votre ail? Passez chercher vos caïeux pendant qu’il nous en reste!
